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26/12/2019

Tarzanides n° 392

 

CASTAGNE

 

- Regardez bien. Vous le reconnaissez ?

- Qui ça ? … Le petit bonhomme chauve et brun dans un gilet vert ?

- N’faites pas semblant de ne pas comprendre : Vous avez reconnu SPIROU. Le vrai Spirou, celui de ses débuts lorsque Franquin relayant Jijé en faisait un bagarreur de première classe.

 

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Ce Spirou « jeux de mains, jeux de vilains » date de 1947. Précisément le 24 avril de l’année. A ce moment là le scénariste et le dessinateur disposaient d’une liberté d’interprétation à laquelle ils durent renoncer pour ne pas se faire couper leurs vingts doigts par les ciseaux d'Anastasie la censeure. Remarquez bien, Commissaire Maigret, que presque tous les ingrédients d'une série noire s'y rencontrent : la cigarette, le whisky et qu’il ne manque guère que les petites pépées.

 

Quelque trois années plus tard, en 1950, c’est le MARSUPILAMI qui héritera de la violence avec laquelle autrefois SPIROU maltraitait ses adversaires les plus dangereux.

 

BD-Spirou-21-février-1957.jpg

 

 

Hélas ! finalement, à son tour, le faramineux marsupial perdra son agressivité native pour devenir indulgent comme un Tintin dont les deux mains ne se ferment jamais en deux poings capables de mettre K.O. l’ennemi.

 

Pauvre marsupilami ! Il ne lui reste plus qu’à servir de porte-bonheur, c’est à dire de fétiche protecteur en latex sur le tableau de bord d’une 203 ou d'une 2 CV, celle ci  toujours pilotée par la fille Seccotine. Oui, souvenez-vous : Seccotine était la jeune journaliste qui découvrit notre inattendu marsupial dans les forêts vierges de Palombie

 

BD-Spirou-6-mail-1954.jpg

 

Doc Jivaro

 

17/12/2019

Tarzanide numéro 391

 

Imaginer une fois encore un dessin caricatural à propos des manifestations de grévistes socialo-cocos en France finit par devenir assez fastidieux. Aussi Bar Zing et Doc Jivaro se réfugient-ils à l’occasion dans d’anciennes imageries réputées divertir l’enfance.

 

BD-Tarzan,-n°-13,-1972.jpg

 

 

La vignette ci-dessus de Sagédition 1972, nous montre TARZAN occupé à faire boire un éléphant … Notez qu’il utilise son pagne en peau de léopard pour étancher la soif du pachyderme lequel est nommé Kudu … « Cul du » vraiment ? Quoiqu’il en soit avez vous déjà essayé de vous servir une rasade de bière dans votre slip comme dans un bock ? Le dessin est signé de Russ Manning auquel on a fait parfois croire qu’il surpassait Burnes Hogarth dans l’art de camper la silhouette de Lord John Greystocke.

 

Justement le revoici LE TARZAN imaginé par Hogarth pendant l’année 1941. L’homme singe égaré dans le désert affronte le simoun et doit protéger ses poumons contre des milliards de grains de sable … Ce qu’il réussit fort bien en utilisant son slip-pagne en guise de masque filtrant protecteur. Qui dit mieux ?

 

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Bon, revenons à la réalité : imbibé de jus de citron à la mode de Mai 68 le caleçon ou le cale-barre de T. suffirait-il à préserver quelque peu du gaz lacrymogène les actuels Black-Blocks ?

 

Doc Jivaro

 

 

14/12/2019

Tarzanides du grenier n° 390

 

En France, le premier hebdomadaire à mériter pleinement la qualité de journal de bandes dessinées, était d’inspiration américaine. Il s’appelait LE JOURNAL DE MICKEY en Octobre 1934. Et cela ne nous rajeunit pas !

 

Chaque année pour les fêtes de Noël ce comic présentait à ses jeunes lecteurs une première page ornée d’une grande illustration mise en couleur par imprimerie quadrichromie. Mais, damned ! notre défaite militaire devant l’armée allemande ; puis l’occupation de notre Pays par les troupes de l’Axe, Italie comprise, obligèrent notre Presse à censurer le nombre de pages de beaucoup de nos publications. C’est ainsi que Mickey se réduisit à huit pages renonçant à sa pagination de douze pendant que la totalité de son impression couleur s’appauvrissait aux rouge et bleu seuls.

 

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Le Journal de Mickey, 22 décembre 1940

 

Aurai-je des transports RATP et SNCF pour mon petit Noël ? C’est sans doute ce que vous vous demandez.

 

Les syndicats parmi lesquels les nostalgiques de l’époque de Joseph Staline nous serrent à la gorge, n’est-il pas ?

 

Doc Jivaro

 

21/06/2019

R.A.S.


Donc, à demain
si vous le voulez bien


13/02/2019

Une fois de plus la bande dessinée

 

Je ne sais plus son nom …. Et ce n'est pas un mensonge : je ne sais plus le nom du type télévisé qui a carrément osé dire : les gilets jaunes me font ch…. !

 

Le mot m’a donné à repenser à un de mes anciens dessins dont j’ai garni une des pages du RECTO VERSO de AJBD année 1982.

 

Je disposais alors d’une patience disparue depuis.

 

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19/01/2019

Tarzanides du grenier n° 335

Chez nous, donc pas chez les autres, les BD pour la jeunesse jusqu’à la fin des années 40 s’éditaient sur papier de grand format hérité des journaux quotidiens pour les adultes. Du 28,5 X 38,5 ou du 27,5 X 35, en centimètres bien sûr, nous était familier.

 

De telles dimensions permettaient d’installer jusqu’à vingt images et plus par surface sans que celles-ci perdent de leur lisibilité.

 

A partir des années 50, avec l’arrivée soudaine d’illustrés « petits formats ou formats de poche », les éditeurs conservèrent d’abord l’habitude d’installer plus d’une dizaine d’images sur chaque page. Par exemple dans un SUPER BOY de dimensions 13 X 18.

 

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 Mes copains et moi devions faire effort visuel pour lire et regarder telle ou telle histoire racontée en « timbres Poste ».

 

Rapidement les éditeurs se corrigèrent, Tant et si bien qu’ils en arrivèrent à restreindre la quantité d’images sur chaque page jusqu’à n’en laisser paraître que trois ou deux voire une seule.

 

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Buck John, n° 45 (1955)

 

 

Il n’est pas inutile de rappeler que vers la fin des années 40 certaines revues dites pour adultes dans lesquelles s’exhibaient d’assez jolies filles en porte-jarretelles furent à leur tour interdites d'affichage dans les kiosques. Preuve que la Loi n° 49956 de l'an 1949 fut votée non seulement pour censurer des BD américaines en France mais aussi pour interdire des journaux français dont le seul vrai résultat était de pratiquer l'inventaire des sous-vêtements féminins.

 

 

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À ce moment-là il fallait avoir 21 ans pour prétendre être un spécimen humain majeur ; et les portières avant des voitures s’ouvraient en sens inverse de l'ouverture de celles des bagnoles d’à présent. La preuve.

  

Doc Jivaro